A sept mois de la COP24, qui sera décisive pour
l’application de l’accord de Paris, les ONG dénoncent un cadre liberticide
imposé par Varsovie.
La décision de confier la prochaine conférence des Nations
unies sur le climat aux Polonais fait de plus en plus débat. La COP24 qui
aura lieu du 3 au 14 décembre à Katowice, au cœur de l’industrie
charbonnière silésienne, s’annonce comme un rendez-vous décisif pour la mise en
œuvre de l’accord de Paris. Les négociations vont être présidées par un pays
particulièrement retors dans les négociations internationales car très
dépendant du charbon – l’énergie fossile la plus émettrice de gaz à effet de
serre.
Le sujet a imprégné les discussions de Bonn, en Allemagne, où
s’est achevée, jeudi 10 mai, une session de travail préparatoire. Les
négociateurs se sont quittés sans avancée majeure dans la rédaction du
« rule book », le mode d’emploi de l’accord conclu fin 2015 à Paris,
qui doit être adopté en décembre. Actant ce retard, le bureau de la
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a
confirmé la tenue d’une session additionnelle à Bangkok du 3 au
8 septembre.
Les 196 Etats membres de la Convention-cadre ont exprimé
leurs inquiétudes face à la capacité hôtelière et aux moyens d’accès à
Katowice, une ville de seulement 300 000 habitants. Au secrétariat de la
CCNUCC, on envisage déjà de réduire la jauge de la conférence à 20 000
accrédités – la COP23, en Allemagne, avait enregistré 28 000
accréditations – pour s’adapter aux locaux étriqués retenus par les
organisateurs, et on s’inquiète du retard pris dans les travaux
d’infrastructures liés à l’événement.
Mais les délégués, les observateurs et les représentants de
la société civile présents à Bonn ont repéré une facette des préparatifs plus
problématique encore : le cadre législatif défini pour la conférence
climat. Deux articles de la loi sur la logistique de la COP24, adoptée
mi-janvier par le Parlement polonais, concentrent le malaise. L’article 17
du texte autorise les forces de police à collecter les données personnelles...
source:http://www.lemonde.fr
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