C’est maintenant connu et reconnu, le mode de production biologique contribue à protéger l’environnement, en stimulant la vie des sols et la biodiversité, tout en préservant la qualité des cours d’eau et des milieux aquatiques.
Pas d’utilisation de pesticides, ni
d’engrais de synthèse, ni de colorants artificiels dans les aliments bio! De
plus, par mesure de précaution, les OGM et les hormones de croissance ne
peuvent pas non plus être utilisés en production bio.
Les consommateurs peuvent avoir confiance!
Un cahier des charges rigoureux doit être respecté par les entreprises qui
produisent, transforment et mettent en marché les produits certifiés
biologiques. Le fait que le risque d’exposition aux pesticides diminue
grandement avec les aliments bio rassure aussi les personnes soucieuses de leur
santé.
Avec le bio, on gagne donc beaucoup sur
deux enjeux fondamentaux de société : l’environnement et la santé.
En Haiti, la bio économie est, en effet,
selon le Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Wilson Laleau, l’un des
domaines parmi les plus prometteurs de l’économie moderne et pour lequel le
pays dispose d’un potentiel naturel extraordinaire. « La bio économie est
synergique et intégratrice », a précisé Wilson Laleau, soulignant qu’Haïti est
malade du gaspillage et de l’exploitation non efficiente de l’ensemble de ses
ressources tangibles et intangibles, dont certaines donnent à envier aux plus
riches nations de la planète.
La population économiquement active du
secteur agricole représente plus de 59 % de la population active totale du pays
; l'agriculture constitue le secteur d'activité le plus important puisqu'elle
est la source principale de revenu pour plus de 60 % de la population si on
part de l'hypothèse qu'elle soit l'activité de base et naturelle du monde
rural. De plus, de 1986 à 2006, l'agriculture a toujours représenté à elle
seule plus de ¼ du produit intérieur brut du pays (Banque de la République
d'Haïti, 2006)[1]. Si on pose le rôle fondamental de l'activité agricole dans
le vécu quotidien de chaque peuple, on verra que toutes les nations qui sont
réellement stables et indépendantes, ne le sont pas parce qu'elles ont
uniquement beaucoup de ressources minières ou qu'elles ont des industries
performantes, mais qu'elles ont une production agricole nettement supérieure à
leurs demandes nationales. Aujourd'hui, les grands producteurs comme les USA,
le Japon sont dans toute leur quiétude en dépit de la flambée des prix des
denrées alimentaires sur le marché international. Seule l'agriculture peut
réellement libérer un peuple ; son importance va au-delà de la sécurité alimentaire
quand on voit qu'elle tend à devenir une arme politique. Du même coup, on peut
se dire, pourquoi les Etats-Unis continueraient-ils à la subventionner en dépit
des dénonciations internationales.
Sur le plan alimentaire, Haïti est de plus
en plus dépendante de l'importation et de l'aide internationale. A titre
exemple, " l'importation du riz par Haïti entre 1997 et 2002 se
chiffrait à 1.3 milliards de tonnes métriques contre seulement 200 entre 1961
et 1966 " (JEAN-BAPTISTE, 2005)[2]. Pour l'année 2006, la balance
commerciale a été négative avec un déficit de 1.4 milliards de dollars US
contre 1.2 milliards en 2005 ; les denrées alimentaires représentaient 23.96%
des importations (BRH, 2006).
Si maintenant, les dirigeants veulent
effectivement sortir le pays du marasme économique et soulager la population de
cette pauvreté chronique, ils doivent faire des choix, ils doivent être en
mesure de définir les vraies priorités ; ce ne doit pas être les leurs, fondées
sur l'apparence ou la ressemblance, mais celles de la population, ils ont aussi
pour cela à engager des actions concrètes. Nous n'avons plus besoin d'avoir
honte de le dire à haute voix aujourd'hui que la faim de la population
haïtienne est insupportable, les récentes émeutes ont tout exprimé. Nous
reconnaissons que la situation actuelle n'est pas un fait spontané mais les
résultats des phénomènes macabres du " cercle infernal de la pauvreté
absolue " qui se sont empilés. L'Agriculture est un moyen sûr pour
combattre la faim et la pauvreté, elle concerne plus de 60% de la population et
contribue à environ ¼ du PIB. Dans ce sens, nous estimons qu'elle est une arme
suffisamment efficace pour sortir le peuple de cette situation étant donné ses avantages
et opportunités.
source:www.mediaterre.org
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