10 mai 2018




C’est maintenant connu et reconnu, le mode de production biologique contribue à protéger l’environnement, en stimulant la vie des sols et la biodiversité, tout en préservant la qualité des cours d’eau et des milieux aquatiques.
Pas d’utilisation de pesticides, ni d’engrais de synthèse, ni de colorants artificiels dans les aliments bio! De plus, par mesure de précaution, les OGM et les hormones de croissance ne peuvent pas non plus être utilisés en production bio.
Les consommateurs peuvent avoir confiance! Un cahier des charges rigoureux doit être respecté par les entreprises qui produisent, transforment et mettent en marché les produits certifiés biologiques. Le fait que le risque d’exposition aux pesticides diminue grandement avec les aliments bio rassure aussi les personnes soucieuses de leur santé.
Avec le bio, on gagne donc beaucoup sur deux enjeux fondamentaux de société : l’environnement et la santé.
En Haiti, la bio économie est, en effet, selon le Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Wilson Laleau, l’un des domaines parmi les plus prometteurs de l’économie moderne et pour lequel le pays dispose d’un potentiel naturel extraordinaire. « La bio économie est synergique et intégratrice », a précisé Wilson Laleau, soulignant qu’Haïti est malade du gaspillage et de l’exploitation non efficiente de l’ensemble de ses ressources tangibles et intangibles, dont certaines donnent à envier aux plus riches nations de la planète.
La population économiquement active du secteur agricole représente plus de 59 % de la population active totale du pays ; l'agriculture constitue le secteur d'activité le plus important puisqu'elle est la source principale de revenu pour plus de 60 % de la population si on part de l'hypothèse qu'elle soit l'activité de base et naturelle du monde rural. De plus, de 1986 à 2006, l'agriculture a toujours représenté à elle seule plus de ¼ du produit intérieur brut du pays (Banque de la République d'Haïti, 2006)[1]. Si on pose le rôle fondamental de l'activité agricole dans le vécu quotidien de chaque peuple, on verra que toutes les nations qui sont réellement stables et indépendantes, ne le sont pas parce qu'elles ont uniquement beaucoup de ressources minières ou qu'elles ont des industries performantes, mais qu'elles ont une production agricole nettement supérieure à leurs demandes nationales. Aujourd'hui, les grands producteurs comme les USA, le Japon sont dans toute leur quiétude en dépit de la flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché international. Seule l'agriculture peut réellement libérer un peuple ; son importance va au-delà de la sécurité alimentaire quand on voit qu'elle tend à devenir une arme politique. Du même coup, on peut se dire, pourquoi les Etats-Unis continueraient-ils à la subventionner en dépit des dénonciations internationales.

Sur le plan alimentaire, Haïti est de plus en plus dépendante de l'importation et de l'aide internationale. A titre exemple,  " l'importation du riz par Haïti entre 1997 et 2002 se chiffrait à 1.3 milliards de tonnes métriques contre seulement 200 entre 1961 et 1966 " (JEAN-BAPTISTE, 2005)[2]. Pour l'année 2006, la balance commerciale a été négative avec un déficit de 1.4 milliards de dollars US contre 1.2 milliards en 2005 ; les denrées alimentaires représentaient 23.96% des importations (BRH, 2006).

Si maintenant, les dirigeants veulent effectivement sortir le pays du marasme économique et soulager la population de cette pauvreté chronique, ils doivent faire des choix, ils doivent être en mesure de définir les vraies priorités ; ce ne doit pas être les leurs, fondées sur l'apparence ou la ressemblance, mais celles de la population, ils ont aussi pour cela à engager des actions concrètes. Nous n'avons plus besoin d'avoir honte de le dire à haute voix aujourd'hui que la faim de la population haïtienne est insupportable, les récentes émeutes ont tout exprimé. Nous reconnaissons que la situation actuelle n'est pas un fait spontané mais les résultats des phénomènes macabres du " cercle infernal de la pauvreté absolue " qui se sont empilés. L'Agriculture est un moyen sûr pour combattre la faim et la pauvreté, elle concerne plus de 60% de la population et contribue à environ ¼ du PIB. Dans ce sens, nous estimons qu'elle est une arme suffisamment efficace pour sortir le peuple de cette situation étant donné ses avantages et opportunités.

source:www.mediaterre.org








0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Traduire

Popular Posts

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *